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Lancement du programme « Cœur arrêté »

Les premières greffes au monde, et notamment la première greffe cardiaque (1967, par le Pr Barnard), ont été réalisées à partir d’organes prélevés sur des personnes décédées d’arrêt cardiaque… Mais les résultats étaient mauvais, les organes étant endommagés par les conditions de prélèvement.

Peu à peu, les situations, tout comme les techniques ont évolué. Les résultats se sont peu à peu améliorés, et depuis le début des années 2000, de nombreux pays se sont engagés dans cette voie. Aux Pays Bas, en Angleterre et en Espagne, dans certaines villes, entre 30 et 70% des greffes de reins proviennent à l’heure actuelle de donneurs à cœur arrêté.

On estime globalement que le développement de cette technique en France pourrait augmenter de 30% le nombre de greffons disponibles, notamment pour le rein, et donc transplanter environ 600 à 700 malades supplémentaires chaque année…

Ce type de prélèvements est autorisé en France depuis août 2005. Ce prélèvement n’est réalisable que dans des conditions strictement encadrées. Les hôpitaux autorisés à prélever des organes doivent passer une convention avec l’Agence de la biomédecine et respecter le protocole édicté par cette dernière pour pratiquer ce type de prélèvement. Dix établissements ont choisi de s’inscrire dans cette démarche. Mais compte tenu de la lourdeur de l’organisation et des moyens nécessaires, les programmes concernés ont tardé à voir le jour. En particulier, le coût lié à l’achat du matériel spécifique (machines de conservation des greffons, planches à masser) a constitué un frein majeur.

Machine de perfusion rénale

Planche à masser

Afin d’accélérer leur démarrage, la fondation Greffe de Vie a proposé un programme destiné aux hôpitaux concernés (Angers, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nancy, Paris – Kremlin-Bicêtre, Pitié-Salpêtrière, Saint-Louis et Strasbourg ).

Au total, il a représenté en 2007 un apport équivalent à 600 000 € en soutien à l’activité de prélèvement.